Et les Iop se mettent à écrire...

Hello amigos !

Je viens ici vous contez le début d'une de mes histoires, elle est pas tout à fait au point, alors j'aimerais beaucoup vos critiques s'il vous plaît =)

J'en dis pas plus comme il y a déjà beaucoup de ligne à lire ! Z'avez vu je pense à votre confort =D

Bonne lecture !




"Crac !" C'est la reproduction orale du phénomène redouté par les villageois de Namara.

Ce peuple des glaces vît depuis des siècles dans ces régions glacées du monde. Leur savoir est tel qu'ils n'ont pas besoin de bouger et trahir leur tranquillité pour des feuilles vertes et quelques degrés de plus. Ils ont appris à vivre avec la nature qui les entoure en se nourrissant et se tenant au chaud avec les ours, phoque et beaucoup d’autres animaux qui sont une richesse insoupçonnée de ce milieu. Veillant toujours à s'approvisionner de façon à respecter les êtres vivants, pas plus qu'ils n'ont besoin.

Bien que ce village est nomade, il y a trois générations que le "crac !" n'a pas retenti. A chaque fois, la glace y était dure et épaisse, mais aussi résistante soit-elle, la nature exerce parfois son pouvoir pour des raisons qui restent obscures.


Au sein du village, un évènement s’annonçait, faisant de la journée, un souvenir à se remémorer.

Voilà Neuf mois que Paloma portait en elle son bébé, et c’était en ce jour qu’il avait décidé de respirer notre air. Bien que l’extérieur approche les -40°C , l’intérieur des igloos amenait la température ambiante au-delà des 0°C et permettait aux femmes de s’occuper de la futur mère sans s’embêter des parkas.

Paloma était allongée dans plusieurs fourrures pour la protéger du sol froid. Voilà maintenant plusieurs heures que les contractions continuaient et qu’elles étaient de plus en plus proches. C’était le moment. La sage femme commençait à dicter les premières poussées. Par chance, le nourrisson n’avait pas l’air très gros, après plusieurs minutes à tenir pour ne pas tomber dans les vapes, la tête du bébé apparaissait entre les jambes de sa mère.

Après ces dernières heures passées dans la souffrance, un sourire se dessinait sur le visage de Paloma, à la fois de bonheur et de soulagement.
Mais le travail n’était pas complètement fini, les sages femmes sortirent l’épaule gauche, puis la droite, et quelques minutes plus tard, coupèrent le lien qui liait le nouveau né à sa génitrice et posèrent délicatement la petite fille dans les bras de Paloma. Elle la caressa, elle avait envie de pleurer devant cette petite merveille, mais elle était trop fatiguée pour ça. Il fallait qu’elle se repose, elle redonna à contre cœur son petit trésor pour la nettoyer en murmurant à l’égard de la sage femme :

«Elle s’appelle Evalia. »


Pour les hommes il était temps de rentrer au village, la nuit cachait les dangers. La pêche avait été bonne, ils avaient pu avoir une dizaine de saumons et morues. Jala avait essayé de chasser des oiseaux mais ça n’était pas très fructueux.

Arrivés au village, ils étaient étonnés du vacarme régnant parmi les femmes, elles s’agitaient de partout pour préparer la cérémonie de la Namésis. Kiliane compris instantanément et couru le plus vite possible vers sa maison pour voir sa femme.

Une fois passée l’entrée, la première chose qu’il vît, c’était sa fille. Il avait les yeux au bord des larmes, et la pris avec une grande délicatesse comme s’il craignait de lui faire le moindre mal, avant de fondre vers sa femme pour partager ce moment.


La nuit s’était finalement abattue de tout son voile sur le village à présent vide. Tout le monde était parti vers la grotte sacrée. C’est un endroit enchanté ou dit-on même un aveugle verrait la lumière. Puisqu’aussi noir la nuit puisse-t-elle être, le petit étang au fond de la caverne déverse sur les parois recouverte de glace un halo de lumière qui donne l’effet de diamant. Au milieu de cet étrange trou formé dans la montagne sortant de la mer, il y a une petite cavité dans le sol juste assez grande pour y loger un bébé et aussi profonde qu’un simple berceau. On peut sentir la magie que projette ce trou dans le sol, il est si lisse et régulier comme si il avait été fait pour épouser parfaitement une sphère géante.

C’était amené dans les bras de sa mère que Evalia fût déposée nue dans cette cavité, au milieu de tout le village regroupé autour. C’était à l’ainé d’ouvrir la cérémonie par le chant que chacun suivit ensuite. C’était alors que dans le réceptacle, de l’eau vînt entourer l’enfant, et défiant les lois de nature se mit à grimper en filet sur son ventre avant de s’amonceler au niveau de son nombril. Au bout de quelques secondes une forme similaire à un dès de la taille d’un petit pot de fleur s’était crée. Au moment où deux yeux s’ouvrirent, les visages qui étaient toujours autant fascinés par ce spectacle magnifique se changèrent en des expressions de joies et des cris annonciateurs d’une fête retentirent.

En fait, les Namariens qui naissent dans le village ont une particularité qui fait la reconnaissance de leur peuple au delà de ces régions polaires. C’est cette étrange chose faite d’eau qu’on appelle Namésis. Ce sont des êtres magiques qui peuvent prendre n’importe quelle forme au grès de leur envie et qui sont liés à leur possesseur par un lien très fort. Et ce soir Falhia et Levoki étaient unis pour la vie.

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Evalia vient de souffler ses dix-huit bougies confectionnées tout particulièrement pour elle avec de la graisse de phoque. A Namara, dix-huit années passées en ce monde, signifie aussi le départ vers le pèlerinage comme le veut la tradition.

La région n'est fait que de glace et vivre en ce village est depuis toujours un choix et non une obligation ou une quelconque restriction familiale. Chaque Namarien a parcouru le monde aussi longtemps qu'il le souhaitait avant de faire le choix de revenir vivre à Namara ou de repartir vers les lieux qui l'ont marqué.

Le père de Evalia, bien qu'un peu triste tout de même de voir partir un de ses enfants, est heureux de voir partir sa fille mettre à profit ses enseignements. Il a toujours adoré sa fille, depuis toutes petites elle a manifesté ses goûts pour l'aventure et son père a quant à lui vécu assez longtemps en dehors de Namara pour vivre plusieurs expériences.

Il en coûtait beaucoup plus à celle qui la mise au monde, elle revoit sans cesse l'image du petit nourrisson dans ces bras. Elle n'était pas Namarienne de naissance, elle a suivi l'amour de sa vie là où il là emmené et ça lui avait plu. A l'instar des autres, elle n'avait pas quitté sa famille pour faire ce genre de voyage, et c'est son première enfant à avoir seize ans. Mais elle se dit que sans cette liberté elle n'aurait jamais pu rencontrer l'homme qui partage ses nuits et vivre ces extraordinaires moments en sa compagnie. Et après tout sa chère petite fille n’est pas vraiment toute seule. Elle ne la jamais vraiment été, Levoki est toujours avec elle et après dix-huit années ils se sont liés d’une grande complicité.